Tout savoir sur le stérilet : fonctionnement et efficacité de cette méthode contraceptive
Le choix d’une méthode de contraception est souvent un moment délicat pour de nombreuses femmes. Parmi les options disponibles, le stérilet (ou dispositif intra-utérin, DIU) gagne en popularité en France et à l’international. Cette méthode fait souvent partie des discussions sur la contraception moderne, surtout avec la remise en question des pilules hormonales. Grâce à sa fiabilité et sa durée d’action prolongée, le stérilet suscite l’intérêt de plus en plus d’utilisatrices. Explorons ensemble, de manière détaillée, son fonctionnement, ses types, ses indications, et son efficacité.
Sommaire de l'article
Qu’est-ce qu’un stérilet et comment fonctionne-t-il ?
Le stérilet, ou dispositif intra-utérin (DIU), est un petit appareil en forme de T que l’on insère dans l’utérus pour prévenir la grossesse. Ce dispositif agit principalement de deux manières, selon qu’il soit au cuivre ou hormonal. Son efficacité prouvée, qui atteint 99%, en fait l’une des méthodes contraceptives les plus fiables.
Les DIU au cuivre, comme le Paragard, agissent principalement en empêchant les spermatozoïdes de féconder un ovule. Le cuivre, un métal aux propriétés contraceptives, rend le milieu utérin hostile aux spermatozoïdes, les rendant inactifs. De plus, sa surface accroit son efficacité: plus il y a de cuivre, meilleure est la protection.
D’un autre côté, les stérilets hormonaux, tels que Mirena, Kyleena, Jaydess, et Liletta, libèrent une hormone appelée lévonorgestrel, une forme de progestérone. Cette hormone épaissit les sécrétions du col utérin, rendant la traversée des spermatozoïdes quasi impossible. De plus, elle agit en amincissant la muqueuse utérine, ce qui diminue le risque d’implantation d’un éventuel ovule fécondé.
Afin de mieux comprendre leur fonctionnement, voici un tableau récapitulatif des deux types de stérilets :
Type de stérilet | Mode d’action | Efficacité | Durée d’action |
---|---|---|---|
DIU au cuivre | Empêche la fertilisation par inactivation des spermatozoïdes | 99% | 5 à 10 ans |
DIU hormonal | Épaissit les sécrétions cervicales et amincit la muqueuse utérine | 99% | 3 à 7 ans |
Les différents types de stérilets
Il existe principalement deux types de stérilets : les stérilets au cuivre et les stérilets hormonaux, chacun ayant ses spécificités. Les stérilets au cuivre, comme le Paragard, sont souvent les plus prompts à être adoptés. En France, ils sont largement disponibles depuis 2011 et connaissent un regain de popularité, notamment en raison de la crise des pilules de contraception hormonales.
Les stérilets hormonaux, quant à eux, se distinguent par leur capacité à réduire les saignements menstruels et à atténuer les douleurs liées aux menstruations. D’ailleurs, bon nombre d’utilisatrices rapportent une amélioration significative de leur confort menstruel après la mise en place d’un DIU hormonal.
- Paragard : un stérilet au cuivre avec une durée d’action de 10 ans.
- Mirena : un stérilet hormonal qui libère du lévonorgestrel pendant 5 ans.
- Kyleena : similaire à Mirena, mais conçu pour les femmes ayant des utérus plus petits.
- Jaydess : a une durée d’action de 3 ans et est également hormonal.
- Liletta : un autre DIU hormonal avec 3 à 5 ans de protection.
Pose et retrait du stérilet : ce qu’il faut savoir
La pose d’un stérilet est un acte médical relativement simple qui peut être réalisé dans le cabinet d’un gynécologue ou d’un médecin généraliste. Généralement, la consultation dure environ 15-20 minutes, et le processus de pose ne prend que quelques minutes. Il est conseillé de réaliser cette intervention pendant les règles, ce qui facilite l’insertion.
Lors de la consultation, le médecin effectue d’abord un examen pelvien pour vérifier l’état de l’utérus et déterminer la taille appropriée du stérilet. Une fois que c’est fait, le stérilet est inséré à l’aide d’un applicateur, et ce processus est généralement rapide. Certaines femmes peuvent ressentir un léger inconfort, mais il est temporaire et s’atténue rapidement.
Après la pose, le suivi est important. Il est souvent recommandé de vérifier la position du stérilet environ six semaines après l’insertion. Les gynécologues recommandent également de surveiller l’apparition de douleurs ou de saignements anormaux.
Retrait du stérilet
Le retrait d’un stérilet est tout aussi simple que son insertion. Il suffit généralement d’une consultation chez un professionnel de santé. Celui-ci utilise à nouveau un applicateur pour retirer le stérilet. Ce moment peut provoquer une certaine gêne, mais il est rapide et conduit à un soulagement immédiat.
Il est important de noter que, dans le cas des stérilets au cuivre, l’effet est immédiatement réversible ; dès le retrait, une femme peut envisager une grossesse. En revanche, pour le stérilet hormonal, les effets de la progestérone peuvent persister quelque temps après le retrait.
Le processus de retrait apporte aussi son lot d’informations et de prise charge. Voici quelques points à retenir :
- Le retrait peut causer de l’inconfort, mais c’est rapide.
- Les femmes peuvent demander un suivi gynécologique après le retrait.
- Le stérilet peut être changé si une contraception continue est souhaitée.
Avantages et inconvénients du stérilet
Comme toute méthode de contraception, le stérilet présente des avantages et des inconvénients. Cela dit, il est essentiel de les connaître avant de choisir cette méthode contraceptive.
Les avantages incluent :
- Efficacité élevée : Avec un taux de succès de 99%, le stérilet est l’une des méthodes les plus fiables.
- Durée d’action : Selon le modèle, il peut offrir une protection de 3 à 10 ans.
- Reversibilité immédiate : Le retour à la fertilité est rapide après le retrait.
- Pas besoin de gestion quotidienne : Une fois inséré, il ne nécessite pas de prise régulière comme les pilules.
Cependant, il y a aussi des inconvénients associés :
- Douleur à l’insertion : Certaines femmes trouvent cette étape inconfortable.
- Effets secondaires potentiels : Comme des saignements irréguliers ou des crampes.
- Pas de protection contre les IST : Les stérilets ne protègent pas contre les infections sexuellement transmissibles.
- Réticence de certains professionnels : En France, certaines praticiennes hésitent à prescrire des stérilets à des femmes qui n’ont jamais eu d’enfants.
Bien que de nombreuses femmes apprécient les avantages du stérilet, comme avec les autres méthodes contraceptives, il est crucial d’évaluer les inconvénients en fonction de son propre cadre de vie et de ses besoins contraceptifs personnels.
Stérilet et problèmes de santé : ce qu’il faut considérer
Lorsque l’on envisage de se faire poser un stérilet, il est également primordial d’évaluer son état de santé général. En effet, certaines conditions médicales peuvent interférer avec l’utilisation d’un stérilet.
Les contre-indications principales comprennent les infections pelviennes, certaines malformations de l’utérus et les cancers hormonodépendants. Si une femme souffre d’antécédents d’infections utérines récurrentes ou de maladies inflammatoires pelviennes, la pose d’un stérilet peut ne pas être recommandée.
Par ailleurs, lors d’une première consultation, il est essentiel de discuter avec le professionnel de santé de tous les antécédents médicaux pertinents. Cela inclut :
- Les antécédents de thrombose ou d’accident vasculaire cérébral.
- Les troubles de coagulation sanguine.
- Les maladies inflammatoires, comme l’endométriose.
- Les antécédents de cancers hormonodépendants.
La responsabilité de chaque patiente est de s’informer et d’interroger son médecin sur les éventuelles interactions entre le stérilet et ses problèmes de santé spécifiques. La bonne communication avec son praticien est donc indispensable pour une contraception sécurisée et adaptée.